Prostate, trois dépistages en un seul examen | PHARMACIE DE LA BERNERIE Aller au contenu principal
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Prostate, trois dépistages en un seul examen

La prostate demeure un organe encore un peu tabou pour les hommes. Et l’examen médical qui permet de l’explorer (le toucher rectal) reste mal accepté... Il s’avère pourtant irremplaçable pour nombre de dépistages !

L'adénome c'est quoi ?

Une augmentation de la taille de la prostate centrale. On parle aussi d’hypertrophie bénigne de la prostate. Plus de la moitié des hommes sont concernés à partir de 50 ans.

Quels sont les symptômes ?

La prostate hypertrophiée comprime le canal par lequel s’écoule l’urine (urètre). L’adénome se manifeste donc par des troubles urinaires : gêne à l’écoulement des urines avec obligation de pousser, diminution de la force du jet, sensation de ne pas avoir entièrement vidé sa vessie, envies fréquentes et pressantes d’uriner le jour, mais aussi la nuit (jusqu’à 5 à 6 fois), avec parfois des fuites.

À quoi sert le toucher rectal ?

À établir le diagnostic. Le médecin perçoit une prostate augmentée de volume, mais de surface homogène, souple et indolore. Il peut demander en complément un examen d’urines (ECBU) à la recherche d’une infection et une échographie.

Bon à savoir

  • L’adénome ne prédispose pas au cancer de la prostate. Il s’agit de deux maladies différentes et indépendantes.
  • Avoir un adénome n’est pas synonyme d’opération. Un chirurgien n’intervient que dans un cas sur dix ! Dans la plupart des cas, les médicaments prescrits suffisent généralement pour diminuer le volume.

Le cancer de la prostate c'est quoi ?

Une tumeur maligne de la prostate périphérique, souvent d’évolution lente. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme, avec 71 000 nouveaux cas chaque année, à l’âge moyen de 71 ans. 

Quels sont les symptômes ?

En général, aucun pendant des années. Sinon, le cancer de la prostate peut se traduire par des symptômes comparables à ceux d’un adénome (difficultés à uriner, envies fréquentes...) ou par la présence de sang dans les urines.

À quoi sert le toucher rectal ?

C’est l’un des deux examens qui permet au médecin d’évoquer un cancer, lorsqu’il perçoit une zone indurée sur la prostate. Le deuxième examen est le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) dans le sang. Son taux augmente plus vite en présence d’un cancer que d’un adénome ou d’une prostatite.

Bon à savoir

  • La prise de sang pour doser le PSA doit avoir lieu à distance (au moins 3 jours) du toucher rectal.
  • La majorité des cancers de la prostate évolue très lentement et sans symptômes. Sous certaines conditions, ils peuvent ne nécessiter qu’une surveillance régulière.

La prostatite c'est quoi ?

Une inflammation de la prostate, qui touche plus souvent l’homme jeune. Elle peut être d’apparition brutale (prostatite aiguë) ou perdurer au long cours (chronique). La forme aiguë est liée à une infection, ce qui n’est pas toujours le cas de la prostatite chronique. 

Quels sont les symptômes ?

  • Dans la prostatite aiguë, ils évoquent une grippe, avec l’apparition rapide d’une forte fièvre et de frissons, mais ce tableau s’accompagne de symptômes urinaires : brûlures, envies pressantes et fréquentes d’uriner, douleurs (petit bassin, urètre...) et parfois sang dans les urines.
  • La prostatite chronique se manifeste plutôt par des douleurs (diffuses ou au niveau des testicules, ou du périnée, lors de l’éjaculation…), parfois associées à des difficultés à uriner. Elle ne provoque pas de fièvre. 

À quoi sert le toucher rectal ?

À confirmer le diagnostic en cas de prostatite aiguë. La prostate est alors très douloureuse et augmentée de volume. En cas de prostatite chronique, elle est en général normale, ce qui permet d’éliminer d’autres diagnostics. Dans les deux cas, le médecin demande un examen cytobactériologique des urines (ECBU) à la recherche d’une infection.  

Bon à savoir

  • La prostatite aiguë est une urgence qui exige un traitement rapide. À défaut, elle risque d’entrainer des complications (rétention d’urine, abcès…) et de devenir chronique.
  • La pratique du vélo peut exacerber les douleurs en cas de prostatite chronique.